Le Vasa – État des lieux de la maquette

Cette maquette du Vasa n’a pas été commencée par mes soins. C’est mon père qui la débuta en 1979, et qui n’a pas eu l’opportunité de la terminer. Il a donc choisi de me refiler le bébé afin que je puisse la terminer. La maquette, simple coque en bois à ce stade, a donc été entreposée dans des cartons, là où il a pu, (cave ou garage humide par exemple). Par ailleurs, la maquette a subi quatre déménagements, le dernier étant celui qui l’a amené chez moi. Enfin, qui dit reprendre une maquette en route, implique qu’il faut savoir ce qui a été fait de ce qui n’a pas été fait.

Commençons donc l’état des lieux.

Le contenu du carton :

La maquette est arrivée dans un carton donc, où j’ai effectué une petite chasse au trésor. Pèle même ci trouvait les plans, les feuillets, les décorations, les poulies, et des lattes en bois (plus ou moins sombre, en plus ou moins bon état, et plus ou moins droite). A cela s’ajoute un peu d’outillage et surtout beaucoup de poussière.

Mais où est donc la maquette espérée ? Déposée à la hâte sur le buffet, l’étrave jusqu’à maintenant sauvée, venait à l’instant de se fracasser, en se heurtant à la porte d’entrée.

État des lieux de la maquette en elle-même :

L’étrave :

Nous l’avons vu à l’instant l’étrave est cassée. Plutôt que d’essayer de réparer à la hâte, j’ai choisi de séparer les éléments cassés de l’étrave et le dernier morceau qui était resté collé. Ce faisant la coque est dépourvue de Guibre, et de Herpes, et je ne risquerais donc pas de les endommager d’avantage en finissant l’arrière de la maquette. Notez les restes encore collés des Herpes.

Les préceintes :

Concernant les préceintes, on peut constater au niveau de la proue un éclatement dû aux clous ou épingles qui ont certainement servi à maintenir en place les morceaux de bois pendant le temps de séchage de la colle.

Les connaisseurs du Vasa auront sans doute déjà remarqué qu’il n’y a que trois préceintes au niveau de la ligne de flottaison là où le plan et le navire original, conservé au Vasamuseet à Stockholm (voir les nombreuses photos disponible sur internet), en montre quatre. Une petite erreur qui n’impactera théoriquement pas le montage et que je ne peux pas corriger.

Les sabords :

Les sabords de la maquettes ne sont pas tous finalisés. Et en regardant de plus près, on s’aperçoit que ils n’ont pas tous la même taille. Taille qui d’ailleurs correspondra rarement à ce qui figure au plan (trop petit). C’est donc parfait, dans la mesure ou il est bien plus aisé d’enlever de la matière que d’en ajouter. Par contre, l’espacement entre les sabords n’est pas régulier et leurs positions relative n’est pas exacte non plus, tant en hauteur que sur la longueur. Il ne devrait pas y avoir de gène pour la suite du montage, auquel cas je m’adapterais.

Les sabords des gaillard d’arrière et d’avant quand à eux n’ont pas été percé et restent entièrement à réaliser.

Le bordage de la coque :

Le bordage de la maquette, lui, est bien abimé par toutes ces années de stockage en condition extrême. On y constate des coulures de colle, des traces d’humidité, de poussière, et le pourtour des sabord présente quelques éclats. On notera aussi quelques manque de bordage au dessus des galeries et sur les galeries elles-même. Le ponçage de la coque avec du papier de verre permettra d’enlever les saletés et autres traces ne devant pas y être. Il faudra par contre compléter les éclats et autres manques.

Les bouteilles :

Les galeries, quand à elles sont bien avancées sur la partie bâbord, mais inachevées sur la partie tribord. Par rapport au plan, on constatera un écart de position (les galeries supérieures étant positionnées trop haute) mais n’ayant pas été présent au montage de celles-ci, je ne saurais pas dire si il y a une raison à cela.

Le pont :

Le pont est entièrement bordé, y compris les dunettes. Quelques éclats apparaissent à certains angles, mais seront remplaçable.

Le château arrière :

Le château arrière du Vasa est constitué de 3 niveaux. J’ignore totalement si il y a des noms différents pour chacun des niveaux, et je n’ai pas réussi à trouver l’information sur internet (J’espère que le terme de dunette reste approprié). Le niveau le plus élevé a mal été collé, résultant une petite inclinaison de celui-ci par rapport aux autres niveaux et au pont. Il faut reconnaitre, que si l’on aligne le niveau le plus élevé à l’horizontal, la différence d’angle est un peu effrayante.

Je ne sais pas si il sera possible de corriger le tir pour la dunette la plus élevée. Elle a été fortement collée.

Toujours sur le château arrière, une lecture attentive du plan montre une anomalie sur la réalisation des vibords des dunettes, en arrière du mat d’artimon. Il y a un manque sur le dernier étage (absence de parapet), et une marche de trop sur la grande dunette.

Toujours sur les dunettes, il apparait qu’une porte seulement a été bordée, les quatre autres portes restent à faire. Les fronteaux (je ne suis pas sur que le terme s’applique bien, mais je parle des murs ou cloisons de chaque côtés des portes) quand à eux restent à border.

Les plans :

Il n’était pas possible de terminer l’article sans parler des plans papier qui accompagnent la maquette. Après plus de 35 ans, les plans ont bien sur jaunie. Les agrafes qui liaient les feuillets explicatifs ont rouillé, et certains plans étaient quelques peu déchirés. Il y a donc eu une phase de consolidation afin de ne pas risquer d’abimer d’avantage ces plans plus vieux que moi.

Conclusion :

Même si la coque est bien avancée, il y a quelque petites actions corrective à réaliser qui prendront pas mal de temps avant de pouvoir poursuivre le montage à proprement parler. Certains points de la maquette, comme le nombre de préceintes seront inexacte, mais je prend le parti de garder les différences impactant le moins la suite du montage.