La maquette du Vasa comporte 8 canons sur le gaillard d’arrière et 6 sur le gaillard d’avant. Il faut donc percer dans les parois de la coque les trous nécessaires au passage des canons dont j’avais décris le montage dans d’un article précédent.
Positionnement des sabords à percer.
Pour se faire, j’ai utilisé un papier à patron de couture, plus économique qu’une feuille de papier calque, afin de recopier la partie du plan qui m’intéressait et de découper la portion décalquée pour la positionner sur la maquette. Le morceau décalqué à l’avantage d’épargner le plan original, et permet de constater plus précisément les surplus ou manque de matière.
Dans mon cas, je m’attendais à quelques écarts dimensionnels entre le plan et ce que mon père a pu réaliser, mais je ne m’attendais pas à ce que la position des trous tombent… dans le vide.
Correction des vibords du gaillard d’arrière.
Il m’a donc fallu corriger la problématique en ajoutant quelques morceaux de bois, et en essayant de faire en sorte que la jonction ne se voit pas.
Je n’ai malheureusement pas réussi correctement mon coup, et les jonctions se remarquent trop à mon goût. Mais je n’ai pas réussi à faire mieux.
Perçage de la coque.
Pour percer la coque, j’ai utilisé une dremel avec un foret de 2mm. J’avais dans l’idée de faire un petit trou, puis un moyen, puis un gros. J’ai eu plus de mal à percer que je ne l’aurais cru. Je me suis donc contenté de percer les trous une seule fois, et de les finir à la lime aiguille ronde. Rendez-vous compte, le bois c’est mis à fumer et l’extrémité du forêt à noirci… En discutant avec un autre modéliste, ce dernier m’a indiqué que cela venait d’une vitesse de rotation trop importante et que lui avait résolu son problème avec l’installation d’un variateur. Il va falloir que je regarde ça de plus près pour mes prochains perçages.
Pour savoir où percer, j’ai positionné le calque précédemment utilisé et j’ai percé à travers le calque. Pour le faire tenir, j’ai utilisé un peu de scotch double face. Et j’ai scotché la face arrière de la zone que je perce. C’est très important pour ne pas faire éclater le bois. Je n’y ai pas pensé tout de suite, et je me suis fait avoir… Cela vous permettra de comparer la qualité du perçage avec et sans scotchs.
J’ai bien entendu recollé les éclats de bois. Les trous restent à agrandir mais j’ai préféré corriger tout de suite afin d’éviter d’aggraver le problème.
J’ai poursuivi avec le positionnement des décorations extérieures afin de vérifier la taille des trous et leur position. Certaines virures gênant les décorations, il m’a fallu donner quelques coups de ciseau à bois pour dégager l’accès et permettre un bon positionnement des décorations.
J’ai ensuite limé les trous jusqu’à obtention du bon diamètre. Long et fastidieux, certe, mais plus précis et moins destructeur qu’un mauvais coup de perceuse.
Décoration extérieure des sabords
Après avoir terminé de limer les trous, j’ai définitivement collé les décorations extérieures entourant ces sabords avec de la colle à bois.
J’ai également peint ce qui devait être peint. Pour se faire, j’ai utilisé la peinture que j’avais, à savoir le rouge de chez HELLER que j’ai utilisé pour ma maquette du Glorieux. On notera que j’ai également peint les fronteaux du gaillard d’arrière.
Le sommet des pavois sera bien sûr recouvert d’un plat-bord qui améliorera le rendu et rendra les jonctions plus propres. Mais pour le moment, il est trop tôt au vu des tâches restant à accomplir sur l’extérieur de la coque.
Les plus observateurs auront sans doute remarqué qu’il y a quelques coups de crayons sur le pont. J’ai effectivement tracé la futur position de quelques éléments tels que les caillebotis, ou cabestan qu’il va falloir assembler. Mais ça, c’est une autre histoire…
Mille sabords de mille sabords. J’ai l’impression de revivre mon aventure du montage du Vasa !
Sauf, que dans le cas présent, le père… c’est moi. J’ai commencé le Vasa il ya une dizaine d’années. J’avais presque terminé la coque quand je me suis heurté à la mise en place des virures courbes de la proue… Il est vrai que les instructions de montage, les plans et le respect historique sont très aléatoires.
N’empêche, c’est une maquette intéressante à l’accastillage assez riche.
Je viens de reprendre le travail depuis quelques semaines. En commençant par démolir certaines de mes erreurs du passé.
En ce qui concerne l’ornementation j’ai choisi de me rapprocher le plus possible de la maquette au 1/10e du musée Vasa. C’est-à-dire d’essayer la polychromie des sculptures et décorations. J’ai pris un peu plus de liberté avec la peinture de la coque en descendant plus bas avec la peinture rouge pour assurer un plus bel équilibre entre bois peint et bois vernis.
En espérant d’autres échanges de passionnés de cet étonnant vaisseau, je t’envoie mes salutations maritimes.
Il est vrai que les décorations en place sur la peinture rouge donne un magnifique rendu dans le salon.
Je n’ai pas eu l’opportunité de visiter le musée Vasa, mais les photos trouvé sur internet m’ont aidé à corriger certaines approximations historiques.
Beau challenge que d’essayer de suivre la polychromie des sculptures à cette échelle. Je te souhaites bon courage !